mercredi 20 juin 2007

Le Maroc des festivals


Il existe une vraie vie culturelle au maroc. Il suffit de voir le nombre et la diversité des festivals qui y sont organisés chaque année.Le plus connu et le plus élitiste est sans doute le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde. Au menu : Musique, chant et spiritualité. En marge du festival un colloque est habituellement organisé. Il aura pour thème cette année « Une âme pour la mondialisation ».Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d'Essaouira fait un tabac chez les plus jeunes. Il a le mérité d’être ouvert à tout le monde (d’ailleurs c’est le seul que j’ai visité parmi ceux cités dans ce billet). En 2004, plus de 400.000 personnes ont vibré aux rythmes de Doudou N'Diaye Rose, Hoba Hoba Spirit, Dayzine, le Maâlem Ham… Ce qui fait le charme de ce festival c’est l’extraordinaire ambiance de vraie fête collective. On se croirait dans une rave partie française. Tout est dit dans le slogan : « Pour construire des passerelles entre les peuples, les générations et les cultures du monde … ». Bref, si vous voulez passer un week-end sympa, sans prise de tête, courrez-y : c’est à Essaouira du 23 au 26 juin.La ville de Marrakech, qui ne se présente plus, honore quant à elle la musique traditionnelle marocaine. Aabidat rma, chants haouzis, danses berbères et chaouies et autres musiques marocaines prennent rendez-vous au Festival national des arts populaires de Marrakech. Des animations sont organisées dans les places de la ville notamment Jamaa Lafna créant une surprenante rencontre entre le son, le texte et l'espace.La capitale n’est pas du reste. Elle accueille le Festival Jazz aux Oudayas (du 27 au 31 mai pour 2005). Cette rencontre est organisée grâce aux concours de la Délégation de la Commission européenne à Rabat. Le jazz n’étant pas ma tasse de café je n’en dirais pas plus.Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive. Loin de ça. Ce n'est qu'un avant goût ….

Protocole de Kyoto : sauver la planète... ou presque


Mercredi 16 février, le protocole de Kyoto, signé en 1997 par 141 pays, entre enfin en vigueur. Un jour historique pour la coopération internationale en faveur de l’environnement, même si des doutes subsistent.

La pollution n’a pas de frontières © DR hku.hk
Le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre entre en application aujourd’hui. "Peu d’accords internationaux réussissent à créer une ambiance de fête dès le jour de leur entrée en vigueur", observe la Frankfurter Allgemeine Zeitung. A Bonn, siège du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les diplomates de l’environnement débouchent le champagne. "L’expérience peut commencer. Si tout va bien, on fera les comptes à la fin de la décennie : on saura alors qui a atteint ses objectifs de réduction et qui a échoué." Le traité prévoit de réduire, d’ici à 2012, les émissions globales de gaz à effet de serre d’environ 5 % par rapport à 1990.
Le Temps, de Genève, se montre enthousiaste pour le protocole de Kyoto, "ce miraculé de la diplomatie internationale". Le quotidien suisse savoure ce moment, qui marque, "plus qu’un engagement, le début du changement". Et de souligner que "concrètement, d’ici à 2006, les pays signataires devront fournir un plan détaillé des efforts envisagés". Le Temps ne veut pas se laisser gagner par le scepticisme et note que le traité "introduit toute une série de mécanismes de marché novateurs", notamment en matière d’échanges de droits de pollution par la création de bourses spécialisées. Mieux encore, "avant même que Kyoto ne soit entré en vigueur, l’industrie privée a anticipé la création des bourses d’échanges et se comporte comme si les taxes sur le CO2 étaient déjà une réalité tangible". A défaut de pouvoir bloquer l’application du traité, "les industriels cherchent les solutions" pour réduire leurs émissions et éviter de payer.
Côté russe, dernier et précieux pays à avoir ratifié le traité, le ton est plutôt aux interrogations. "Ces dernières années en Russie, le protocole de Kyoto a donné lieu à de violentes discussions et même provoqué des scandales", notent les Izvestia. Pour la Russie, les objectifs sont plus que confortables et le pays dispose de solides réserves de droits de pollution. Reste qu’à la veille de l’entrée en vigueur du protocole, le gouvernement russe a expliqué que "le principal indice de réalisation des objectifs sera l’amélioration de l’efficacité des combustibles dans la production d’énergie".
Le temps où les nations engagées dans le protocole de Kyoto se félicitaient de sa ratification par la Russie est néanmoins révolu. "Le protocole peut-il vraiment sauver le monde ?" s’interroge The Independent. Le quotidien britannique rappelle que "le traité demeure controversé : est-ce un grand bond en avant dans la coopération internationale ou s’agit-il d’une posture politique vide de sens ?"
Dans son éditorial, La Libre Belgique apporte son soutien à Kyoto "contre vents et marées". Mais le journal de Bruxelles n’est pas sourd aux critiques radicales. "A peine porté sur les fonts baptismaux, ce traité censé épargner à la planète d’horribles dégâts des eaux est déjà qualifié de caduc, de dépassé, de périmé."
Plusieurs points incitent en effet à tempérer l’optimisme affiché par d’autres. Certains pays ont déjà pris du retard, notamment le Japon. L’Asahi Shimbun assure que ce pays "pourrait avoir un problème majeur : être incapable de remplir les obligations liées au traité". Et pour cause, explique le journal de Tokyo, "seuls quelques préfectures et municipalités nippones ont fait des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre". Ces entités ne se considèrent pas liées par le traité, à la différence du gouvernement central.
Mais c’est surtout l’absence des plus gros pollueurs qui mine l’efficacité du protocole, souligne le New York Times. "Il est particulièrement dommageable, aux yeux des Européens, que les entreprises américaines et chinoises ne soient pas concernées par les surcoûts liés aux efforts de réduction. Mais le pire est que l’objectif de réduction ne sera pas atteint parce que le dioxyde de carbone est un problème global et non pas local." Etats-Unis, Chine, Inde : ces trois géants manquent à l’appel.
Philippe Randrianarimanana © Courrier international

Le Maroc exporte des Logan vers l’Europe


AUTOMOBILES - Des Logan ont quitté le Maroc pour l'Europe Ce mercredi matin, plus de 320 Dacia Logan "made in Morocco" ont quitté le port de Casablanca pour celui de Marseille. Bienvenue au Maroc dans la cour des exportateurs de voitures.
La première marque de voiture vendue au Maroc a pris la mer mercredi matin pour l'Europe. Comme prévu en mars, Renault a embarqué plus de 320 Dacia Logan "made in Morocco" à bord du navire l’Audace dans le port de Casablanca, pour la direction de Marseille. Cette vaste opération est un symbole. Elle lance le démarrage de l’exportation en 2007 d’au moins 5 000 Logan vers les marchés français et espagnol. Mais elle fait du Maroc un exportateur de voitures, une première dans l'histoire du Royaume, et de l'Afrique !Comme l’avait annoncé Luc Alexandre Ménard, Directeur des Affaires Publiques de Renault, Leader de la Région Euromed et Président de Dacia, lors d’une conférence de presse à Casablanca en février, l’exportation de Logan vers l’Europe marque l’aboutissement d’une première étape dans le développement et la mise aux standards Renault de l’usine de SOMACA, filiale de la marque au losange, installée à Casablanca.1 000 Logan en partancePrès de 600 Logan Export embarqueront à destination des marchés français et espagnol durant la première quinzaine du mois juin. Au total, ce sont près de 1 000 véhicules qui quitteront le port de Casablanca d’ici la fin du mois de juin, annonce Renault-Maroc."Les équipes de la SOMACA et de Renault sont en phases avec leurs engagements. Depuis février, l’usine est passée en deux équipes, ce qui représente le recrutement et la formation de plus de 300 personnes en près de trois mois" souligne encore le constructeur.Au Maroc, Logan est le véhicule le plus vendu depuis février 2006. Depuis le 1er janvier 2007, 5 140 Logan ont été commercialisées, soit une pénétration de plus de 13% sur un marché marocain très sollicité. "Connaissant un très grand succès dans tous ses pays de commercialisation, le programme Logan contribue aux engagements de croissance, de qualité et de profitabilité de Renault Contrat 2009, et constitue un des moteurs de l’internationalisation du groupe Renault" ajoute le constructeur. Plus de 415 000 Logan ont déjà été vendues sous les marques Dacia et Renault sur les cinq continents (51 pays et 4 usines), de septembre 2004 à fin décembre 2006. D.B. (lepetitjournal.com - Casablanca) jeudi 7 juin 2007

La réintroduction du Lion de l'Atlas


"L'affaire avait déjà été évoquée en 2000 par le Ministère Marocain chargé des eaux et forêts qui souhaite créer une zone protégée, futur lieu de réintroduction de ce fauve mythique. A première vue, le projet semble intéressant et l'intention est louable.
Le dernier spécimen a en effet été abattu en 1922 au Maroc [un lion a été abattu près de Taddert (versant nord de Tizi n'Tichka) en 1942 selon J. Minet. Rapporté par F. Cuzin, NDLR], trophée fort recherché et victime d'un braconnage intensif, alors qu'il s'était déjà éteint en Tunisie et en Algérie quelques années auparavant.
Nettement plus gros que son cousin africain, le lion de l'Atlas vivait principalement dans les massifs montagneux. Des spécimens ont cependant pu être sauvegardés grâce à la fauverie royale de Hassan II et on trouve actuellement une cinquantaine de lions répartis dans divers zoos, dont un peu plus de la moitié vivent dans le parc zoologique de Témara, dans la banlieue de Rabat.
Cette opération est élaborée dans le cadre d'un partenariat entre les gouvernements Marocain et Britannique, car le zoo de Témara devrait être appuyé par une ONG anglaise et des scientifiques d'Oxford.
Cette réintroduction doit a priori s'étaler sur une dizaine d'années et comportera plusieurs phases de travail. Une zone protégée d'une superficie de 10.000 hectares a été délimitée dans une région très peu peuplée, et qui devra être clôturée. Il faudra y réacclimater le gibier de prédilection du grand fauve, c'est à dire des cerfs, mouflons, sangliers, singes et gazelles. Parallèlement, les scientifiques d'Oxford auront la tâche de sélectionner les géniteurs les plus purs afin de démarrer un programme de reproduction en captivité. Enfin, un couple ou deux de lions seront relâchés dans la zone protégée, et devront faire l'objet d'un suivi par les scientifiques.
L'un des buts avoués du gouvernement marocain est de profiter des retombées économiques de ce projet. Il est fort probable en outre qu'il bénéficie de subventions européennes. En effet, le programme de réintroduction de cet animal mythique devrait susciter l'engouement des adeptes du tourisme écologique. Le gouvernement espère bien créer des emplois et booster le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
Cependant, plusieurs facteurs sont à prendre en compte.
D'abord la population locale ne semble guère enthousiaste vis à vis du projet, la réputation de férocité du lion de l'Atlas suscitant des inquiétudes. Il est à craindre que le braconnage ne reprenne, à moins que la réserve naturelle ne soit extrêmement bien surveillée. Par ailleurs, quel sera le système mis en place pour réguler la population des fauves, surtout s'ils sont destinés à vivre sur une surface délimitée. (10.000 hectares pour des grands fauves, c'est bien peu). Les naissances seront-elles contrôlées ou, à l'instar de certains parcs africains, le tir sélectif ou les permis de chasse feront-ils partie des solutions proposées ?
Du côté du gibier réintroduit, quelles seront les conséquences sur leur environnement ? Aucune indication n'est donnée quant au nombre de bêtes à réintroduire, et à leur impact sur l'écosystème de la réserve.
Ensuite, le Maroc ne jouit pas d'une bonne réputation en matière de protection de l'environnement. Il faut rappeler qu'en l'espace d'un siècle, plusieurs espèces animales et végétales ont disparu dans l'indifférence la plus totale. A titre d'exemple, le crocodile du Nil s'est éteint dans les années 1930 [selon J. Bons et Ph. Geniez, les derniers crocodiles ont disparu au début des années 1950, NDLR], tandis que les années 50 ont sonné le glas pour l'autruche, l'oryx et l'addax.
Actuellement, la panthère devrait être inscrite sur la liste des espèces disparues puisqu'aucune preuve tangible de sa présence n'a pu être rapportée, la hyène et le guépard sont en sursis, de même que le lynx caracal, le chat des sables, le chat ganté, le fennec et le chacal, et pour donner une idée du contexte, les écologistes marocains se battent en ce moment contre un projet de station balnéaire approuvé par le gouvernement et qui bafoue toutes les règles de protection de l'environnement.
De plus, le milieu naturel est également en péril. Le désert avance, et le bétail s'aventure dans les forêts, causant des dommages irréparables aux écosystèmes. Alors que le pays souffre régulièrement de la sécheresse, le cheptel ovin, lui, est en surnombre. (D'ailleurs, les éleveurs marocains seraient plutôt hostiles à la réintroduction de prédateurs qu'ils ont contribué à décimer).
Il est certain que la disparition du lion de l'Atlas (son extinction totale est prévue dans une vingtaine d'années si rien n'est fait) constituerait une tragédie supplémentaire pour la biodiversité et la conservation des espèces, mais les conditions de rétroduction de l'animal au Maroc ne paraissent pas idylliques. Il serait intéressant d'établir un parallèle avec nos grands carnivores, l'ours et le loup en particulier, qui suscitent la même méfiance chez les éleveurs français et rencontrent les mêmes obstacles sur le terrain.
Un programme de réintroduction doit-il nécessairement dépendre d'une rentabilité économique au plan national, et dans un tel contexte, si le programme réussit, quel sera le futur du lion de l'Atlas ? Ne risque-t-il pas de susciter un enthousiasme passager, qui finira par s'éteindre au milieu des difficultés économiques du pays.

Par Sylvie CARDONA, 29/12/2004

mardi 19 juin 2007

Des avions Rafal pour le Maroc.


Alors que l'affaire avait été démentie en Juin, c'est désormais chose faite : le groupe Dassault serait sur le point de vendre 18 avions de combat Rafale au Maroc, selon le quotidien Le Figaro et la presse du Maroc. L'armée marocaine serait ainsi le premier client étranger du Rafale de Dassault Aviation.
Par ailleurs, des négociations se précisent de jour en jour sur l'éventualité d'un accord entre France et Libye pour la vente de Rafales.
Dassault a pour sa part apporté un démenti "catégorique" cette semaine aux informations du quotidien 'Les Echos' selon lesquelles le groupe négocierait une vente de son jet de combat au Brésil, via notamment un transfert de technologie au profit du constructeur local Embraer.

I – Le Maroc acquiert des Rafale
Selon le Figaro, dont la famille Dassault est le principal actionnaire, la vente de rafales au Maroc marquera une étape importante après l’échec des négociations avec la Corée du sud, les Pays Bas et Singapour.
La négociation est réalisée par l'Arabie Saoudite qui financera les avions Rafale pour le Maroc. Cette transaction pourrait s'avérer être notamment une contrepartie à l'achat par les Saoudiens de l'avion Eurofighter construits par EADS, BAE Systems et Finmeccanica.
Les rumeurs concernant ces négociations couraient depuis juin 2006. Le quotidien économique français, La Tribune affirmait alors dans ses colonnes que l'Arabie saoudite aurait financé l'achat de 12 à 18 appareils, citant des sources industrielles concordantes.
Selon le journal, les Saoudiens auraient visiblement sous-évalué l'énorme « déception » des Français à la suite de leur décision d'opter pour l'Eurofighter. L'échec du Rafale aurait été très durement ressenti en France. En conséquence, les missions diplomatiques françaises auraient fini par « ébranler les esprits saoudiens » qui n'avaient pas pris la mesure des enjeux du Rafale pour la France, selon le quotidien.
Dassault Aviation avait démenti le 7 juin l'information selon laquelle une vente de son avion de combat Rafale pouvait se concrétiser au Maroc, le constructeur aéronautique estimant à l’époque que son Rafale aurait une chance à l’export une fois mis en service fin juin par l’Armée de l’Air française, sur la base aérienne Saint-Exupéry de Saint-Dizie.
Les négociations avec l’armée marocaine soucieuse de renforcer sa flotte aérienne auraient abouti récemment. Le fait que l'Algérie vienne d'acquérir récemment plus de 60 avions de combat russes de dernière génération, aura pu peser dans la balance.
II – Vente contre transfert technologique au Brésil ?
Dassault Aviation a apporte un démenti "catégorique" cette semaine matin aux informations publiées par 'Les Echos' selon lesquelles le groupe négocierait une vente de son jet de combat 'Rafale' au Brésil, via notamment un transfert de technologie au profit du constructeur local Embraer.
Selon un porte-parole de l'avionneur, le Rafale ne serait pas à l'ordre du jour, le Brésil souhaitant renouveler sa flotte de 'Mirage 2000'.
Le quotidien financier rappelle également que Dassault espère toujours vendre son appareil de combat à la Grèce, la Libye ou le Maroc.
III – Ventes de rafales en Libye ?
La Libye serait intéressée par l'achat d'avions Rafale et d'hélicoptères Tigre et pourrait concrétiser un accord à l'occasion d'une visite en France du chef d'Etat libyen Mouammar Khadafi, a indiqué samedi une source au ministère français de la Défense.
Un accord visant à permettre la rénovation des armements français qu'elle a acquis dans les années 70, avions F1 et bateaux Corvette, serait en cours de discussion entre les deux pays, avait indiqué Paris mercredi. Mais Tripoli aurait également marqué son intérêt pour des « équipements plus sophistiqués", tels que l'avion de combat Rafale et l'hélicoptère d'attaque franco-allemand Tigre, dont la maîtrise d'oeuvre industrielle est assurée par Eurocopter, filiale du groupe européen EADS.
La visite de M. Khadafi qui ne serait pas encore finalisée pourrait comporter un volet de coopération militaire, permettant en priorité de rénover les matériels acquis par Tripoli avant l'embargo international sur les armes en vigueur contre la Libye entre 1986 et 2004.
Aucun calendrier n'a été avancé pour la visite du chef d'Etat lybien mais on juge "possible que le colonel Khadafi souhaite l'effectuer sous le mandat du président Jacques Chirac", qui s'achève en mai 2007. La venue en France du chef de l'Etat libyen ne pourrait cependant avoir lieu avant le règlement du dossier des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye, car soupçonnées d'avoir inoculé le sida à des enfants libyens. A noter que le directeur des relations internationales à la Délégation générale pour l'armement (DGA) du ministère français de la Défense s'est rendu récemment à Tripoli.

Le retour des MRE démarre en douceur


Feu vert, le 15 juin, pour l’opération Marhaba 2007. Une opération de retour des concitoyens marocains vivant à l’étranger. Ainsi, jusqu’au 15 septembre, un dispositif spécial d’accueil est mis en place aux différentes portes d’entrée du Royaume. L’objectif est de faciliter le passage aux postes douaniers des ports et aéroports.
Cette année, ce sont près de 2,7 millions de Marocains qui sont attendus, soit une croissance de 6% par rapport à 2006. Selon des sources proches du dossier, ces chiffres pourraient être revus à la hausse, car plusieurs MRE décident, à « la dernière minute », de rentrer au pays d’origine. Selon le ministère, les procédures douanières et administratives seront simplifiées. Il est également question de renforcer les effectifs consulaires dans les différents points de transit, notamment Barcelone, Alméria et Algésiras.
Par ailleurs, la Fondation Mohammed V pour la solidarité continue son action en faveur des MRE en aménageant deux autres aires de repos, Tizghighine, entre Nador et Al Hoceïma, et Ras El Ma, à 60 kilomètres de Nador, pour les voyageurs en transit via le port de Bni Nsar. Ces aires viennent compléter le réseau des aires de repos de Tétouan, Tanger et Larache.
A noter qu’une nouvelle gare maritime sera opérationnelle à Al Hoceïma, à partir du 1er juillet. Une navette entre Alméria et la capitale du Rif est prévue. Elle sera accompagnée par le renforcement des équipements du port de Bni Nsar et celui de Tanger. 26 navires seront déployés cette année sur les différentes lignes maritimes reliant le Maroc à l’Europe.
La navette Tanger-Algésiras sera effectuée avec 11 navires, Tanger-Tarifa, 3 bateaux, Tanger-Gibraltar, un ferry, Tanger-Gênes, un navire. La ligne Tanger-Sète est renforcée et la croisière sera assurée par trois paquebots. Entre Nador et Alméria, six bateaux feront le va-et-vient alors qu’un navire est affrêté sur la ligne Sète-Nador.
A noter que Tanger, principal port d’arrivées et de départs, a terminé ses préparatifs pour recevoir dans les meilleures conditions les contingents de MRE. Les travaux pour la réalisation du futur port roulier ont été lancés. Il devrait être mis en service en 2009. Il permettra d’offrir aux voyageurs un service plus performant, puisqu’il disposera de huit points d’accostage et sera doté d’une connexion directe avec le réseau autoroutier.
Vigilance
Une attention particulière a été accordée à la sécurité des MRE sur le territoire espagnol. En effet, Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des MRE, annonce la mise en place, en coordination avec les autorités ibériques, d’un dispositif particulier sur les aires de repos des autoroutes espagnoles. Le nombre de cas de vols augmente chaque année et des bandes spécialisées se forment lors de la période estivale. Au point que de nombreux véhicules ne les utilisent plus et préfèrent « tracer » sans interruption jusqu’à la destination finale. Au risque de leur vie en raison de la fatigue.
L’Economiste - Ali Abjiou

les soldats coloniaux à égalité avec les soldats français


Les pensions des anciens combattants des ex-colonies françaises seront alignées dès le 1er janvier 2007 sur celles versées aux anciens militaires français. Cette mesure, qui concerne 80.000 personnes et qui devrait coûter 110 millions d’euros par an, ne sera toutefois pas rétroactive.

Les anciens soldats coloniaux auront dû attendre 45 ans et la sortie d’un film pour voir leurs pensions revalorisées. «Ils percevront exactement en euros ce que perçoivent les nationaux français», a annoncé le ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mékachéra, alors qu’ Indigènes est à l’affiche mercredi. «Nous passons de l'équité à l'égalité», a-t-il insisté.

Quelque 80.000 anciens combattants de l'armée française, originaires de 23 pays, essentiellement d'Afrique noire et du Maghreb, sont concernés. La mesure, appliquée dès le 1er janvier 2007, devrait coûter 110 millions d’euros chaque année. Elle ne sera toutefois pas rétroactive, un rattrapage «n'étant pas d'actualité pour l'instant», a précisé Hamlaoui Mékachéra.

Pensions jusqu’à 10 fois inférieures

Après l'indépendance de leur pays, les pensions d'invalidité et de retraite de ces anciens combattants avaient été gelées par le général de Gaulle en 1959. Elles étaient souvent réduites à des montants symboliques, jusqu'à dix fois inférieures aux sommes perçues par les Français. Selon le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), quand un ancien combattant français invalide à 100 % touche 690 euros par mois, un Sénégalais perçoit 230 euros, un Camerounais 104 euros, un Marocain ou un Tunisien, 61 euros. Autre exemple : une retraite d'ancien combattant s'élève à 430 euros par an pour un Français, contre seulement 16 euros pour un Cambodgien.

En 2001, le Conseil d'Etat avait jugé la loi de 1959 contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme. En 2002, le gouvernement avait alors décidé de «décristalliser» partiellement ces pensions. Il avait alors opté non pas pour l'égalité avec les anciens combattants français mais pour l'équité, avec un paiement calculé en fonction du niveau de vie de chaque pays.

«Mieux vaut tard que jamais. Pendant 45 ans, ce dossier n'a été traité par personne», a déclaré Hamlaoui Mékachéra, se réjouissant que les gouvernements Raffarin et Villepin aient «apporté des solutions». «J’en suis fier et heureux», a ajouté le ministre, dont le père, né en Algérie, est mort au combat pendant la Première Guerre mondiale, sous l’uniforme de l’armée française. «Nous savons ce que nous devons à l'engagement et au courage de tous ceux qui ont défendu notre patrie et ses idéaux dans les conflits du 20e siècle», a de son côté déclaré Dominique de Villepin.

la mendicité au Maroc


Le Maroc compte près de 500.000 mendiants « professionnels » permanents ou occasionnels. Ce sont les résultats d’une étude réalisée par la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance, en collaboration avec l’Entraide nationale et le ministère de la Santé en 2005. Même si les résultas ont été contestés, les chiffres de l’enquête demeurent réalistes.


Dans une société qui se dit solidaire, le nombre de ces laissés-pour-compte est plus que significatif. « C’est un chiffre énorme qui reflète un état des lieux encore plus noir que nous ne le pensions » affirme Touria Bouabid, présidente de l’Association marocaine d’Aide aux Enfants en Situation précaire (AMSIP). La pauvreté et l’indigence constituent les causes principales qui poussent cette catégorie de démunis à exercer la « profession » de mendiant, selon les termes de l’enquête.
Pour approcher ce phénomène de mendicité professionnelle, les enquêteurs ont axé leurs recherches sur un échantillon d’enfants dans la wilaya de Rabat-Salé-Skhirat-Témara, pour l’année 2004. Les enfants sont souvent utilisés pour pousser les âmes charitables à mettre la main à la poche. Dans cette « profession », les femmes recourent le plus souvent aux enfants de moins de 7 ans.
Des enfants « exposés » sur un lit de fortune dans les rues commerçantes, des bébés passant le plus clair de leurs journées près des feu rouges, des handicapés exhibés au grand jour. C’est le spectacle désolant que nous admirons chaque jour dans les grandes villes. Dans le cas de ces enfants exploités par des femmes et parfois même par des hommes, seuls 25 % pratiquent la mendicité d’une manière saisonnière. Les 75 % restants exercent tout au long de l’année. 32 % de mendiants « exercent » aux portes des mosquées, 29 % dans les rues, et 16 % dans les souks et les super marchés.
Les sommes récoltées varient entre 50 et 100 dirhams quotidiennement. L’enquête précise que la santé d’un tiers de ces enfants est inquiétante : maladies chroniques, diabète, hypertension, différentes allergies, asthme, tuberculose, anémie, rhumatisme et ulcère. Les conditions dans lesquelles ils sont exploités y sont pour quelque chose. Rester toute la journée dans la rue pour un enfant de moins de 7 ans exposé dans des conditions insupportables aux passants, aux piétons, aux automobilistes... Dans différents lieux n’est pas aussi facile. Les enfants de la mendicité risquent évidemment de prendre goût à cette « profession » et de reproduire le même scénario, d’autant plus que dans la majorité des cas, une relation existe entre les enfants et leurs accompagnateurs, selon l’enquête.
Pour les autres cas, 15 % des sondés ont avoué qu’ils ont « loué » des enfants, à un montant variant entre 50 à 100 dirhams hebdomadairement. L’étude a également montré que 56 % de ces enfants sont des garçons et le reste des filles. Pour les enfants âgés de 8 à 12 ans, le pourcentage des garçons est de 75 %.
La diminution du nombre des filles dans cette catégorie d’âge serait due à l’orientation des filles vers d’autres activités, en l’occurrence l’exercice du métier de bonnes au meilleur des cas, ou de prostituées au pire. L’enquête a révélé que 25 % de ces enfants n’ont jamais été scolarisés, tandis que 9 % ont suivi des cours coraniques. Pour ceux qui ont pu accéder à l’école, le pourcentage est de 25 % pour le niveau primaire et 3 % pour le secondaire. S’agissant de leur niveau de vie, 31 % de ces petits mendiants vivent en famille dans une seule chambre et 28 % dans une baraque. Les plus malheureux d’entre eux (19 %) n’ont pas de toit et vivent dans la rue.
Le Reporter - Mohamed El Hamraoui

Marrakech : enquête sur la prostitution infantile



Ils ont entre 9 et 15 ans et se prostituent. Ce terme choque plus d’un. D’aucuns préfèrent parler « d’exploitation sexuelle à des fins commerciales ». Ces sensibilités n’empêchent pas ces enfants de vendre tous les jours leur corps à 50 dirhams (dh), et ce, afin de subvenir aux besoins de toute une famille.


La pauvreté est un facteur déterminant qui pousse les enfants à s’engouffrer dans le monde de la prostitution. Les résultats d’une enquête, menée à Marrakech auprès des jeunes enfants prostitués, pointent leurs conditions sociales. Ce n’est pas une révélation, mais plutôt une confirmation sur le terrain. L’étude d’ailleurs, selon ses commanditaires, l’Amadec (association marocaine pour le développement communautaire) avec le soutien de l’Unicef, ne s’est pas voulue quantitative, mais plutôt un premier jalon pour briser le tabou à Marrakech. « Il s’agissait pour nous de pénétrer dans ce monde et confirmer des données qui existent depuis belle lurette, mais jamais dénoncées », tient à souligner Mustapha Berre, président de l’association.
Pauvreté, éclatement de la cellule familiale, maltraitance au sein de la famille, démission de l’école, absence de repères éducatifs sexuels et également le travail précoce...Tous ces facteurs ont fait des enfants des objets sexuels aujourd’hui. A cela s’ajoute ce « consentement » de la société, qui ferme les yeux sur les abus sexuels sur les enfants. Il aura fallu du temps et du doigté pour faire parler cette centaine d’enfants en leur garantissant l’anonymat sur leur identité, mais aussi sur leurs quartiers. Les entretiens s’achevaient souvent par les sanglots de ces enfants, sanglots traduisant tout leur désarroi.
De 50 à 2 000 dh pour une passe
Ceux qui ont parlé aux enquêteurs ne sont pas représentatifs de l’étendue du phénomène à Marrakech, que personne ne peut évaluer et où l’exploitation sexuelle des enfants est aussi liée à leur placement précoce chez les maâlems pour apprendre un métier. Ceux qui ont osé parler n’appartiennent pas à cette catégorie et ne font pas partie de réseaux qui, vraisemblablement, existent dans la cité ocre.
Ce sont uniquement « des indépendants », mais souvent entraînés par des pairs. Arrachés à leur innocence très tôt, alors qu’ils devraient être à l’école ou du moins profiter de leur enfance, ces victimes se vendent à 50 dh la passe (4,5 euros), parfois, les plus chanceux peuvent “gagner” beaucoup plus par nuit, du moins les garçons. Certains clients, principalement de vieux touristes, avides de chair fraîche, payent jusqu’à 2 000 DH la passe (182 euros). Mais le plus souvent, c’est à bas prix que ces enfants se vendent. La montée en puissance du tourisme dans la ville, avec des endroits fermés, a élargi le fléau, bien que ce ne soit pas la grande cause de cette prostitution.
Aucun réseau détecté
Le tourisme qui rime avec sexe n’est pas nouveau. C’est même à la limite d’une certaine logique : toute destination à vocation touristique connaît une recrudescence de la prostitution. Il n’y aurait pas de quoi « en faire un plat », diraient certains. Mais pas lorsqu’il s’agit d’enfants. C’est pourtant dès le début des années 90, que l’Organisation mondiale du tourisme a attiré l’attention sur ce phénomène. Elle a créé un plan d’action pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans le tourisme et pour dépister les cas.
Il est vrai que Marrakech n’est pas la Thaïlande. Et jusqu’à maintenant, aucun réseau n’y a été détecté. Encore faut-il que les langues se délient et que les familles prennent conscience et en parlent. Or, le sujet est tabou, même lorsqu’il s’agit d’agressions sexuelles. Pourtant, c’est un des facteurs déterminants d’après l’échantillonnage étudié. Une bonne partie de ces enfants s’est adonnée à la prostitution après avoir été violée et parfois par un des parents (...).
Côté protection, plus de 50% des enfants n’exigent pas de préservatif bien que 70% au moins de l’échantillonnage connaissent les risques de contamination par les MST (maladies sexuellement transmissibles) comme le sida. Pis encore, parmi ceux qui se protègent, plus de 23%, se disent prêts à oublier la protection si le client l’exige.
Badra BERRISSOULE

L'economie marocaine en bonne santé


L’économie marocaine évolue sur un rythme de croissance relativement stable. Elle a enregistré durant les dix dernières années un taux de croissance moyen de 3%. En effet, en 2001 et dans un contexte de contre performance du secteur agricole, de morosité de la conjoncture internationale, l’économie marocaine a enregistré un taux de croissance estimé à 6.5 pour cent contre 1 pour cent en 2000, 3.2% en 2002 et 5.5% en 2003. Les équilibres financiers sont progressivement restaurés. De 12% du produit intérieur brut (PIB) en 1982, le déficit budgétaire a été ramené à 2,7 en 2001 et à 3.5% en 2003. L’inflation est maîtrisée : de 6,1% en 1995, la hausse des prix a été ramenée sous la barre des 3%. En 2000, elle a été contenue à 2,5%, à 1.4% en 2001, à 2.1% en 2002 et à 1.2 en 2003. La reprise de l’investissement est également très nette dans le bilan de l’année 2003. Cette reprise a connu une hausse de 8% par rapport à 2002. Le lancement de grands travaux dans le secteur du bâtiment et travaux publics explique largement cette embellie des investissements. Autre signe de consolidation macroéconomique, le niveau de l’épargne nationale qui se situe aux environs de 26% du PIB, grâce essentiellement à la progression des transferts des marocains résidents à l’étranger (4.7%), au maintien à un niveau élevé des placements des avoirs extérieurs à l’étranger et à la baisse des charges et intérêts de la dette extérieure publique. Ainsi l’économie marocaine dispose d’un cadre macroéconomique sain susceptible de constituer un levier efficace pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de résorption de chômage et de réduction de la pauvreté. MinesLe Maroc dispose d’importantes ressources minières : il est le 3e producteur et le 1er exportateur mondial de phosphates (environ 20 millions de t.). La part du secteur minier (hors transformation) dans le PIB représente en moyenne 2,98 % (elle varie entre 2,7 % et 3,8 %) et contribue pour environ 1/3 de la valeur des exportations. Les investissements miniers atteignent en moyenne 2,4 % des investissements nationaux. Les principaux produits miniers qui sont actuellement en cours d'exploitation au Maroc sont : les phosphates, le charbon, le plomb, l'argent, l'or, le zinc, le cuivre, le cobalt, le manganèse, l'antimoine, le fer, la barytine, la fluorine, le sel, le gypse, les argiles smectiques, la pyrophilite, le ghassoul, le feldspath et mica, la bentonite, la calcite et le talc. Les entreprises minières opérant au Maroc ont toujours su s'adapter aux nouvelles méthodes et techniques minières. Elles ont su également valoriser leurs produits miniers. C'est ainsi qu'en 2000, le Groupe Office Chérifien des Phosphates (G.OCP) a traité dans ses installations industrielles plus de 50 % de sa production de phosphates. Le chiffre d'affaires du secteur minier en 2000 est de 19,2 milliards de dirhams (MAD) y compris les ventes de phosphates intra- Groupe OCP, soit 1,8 milliards de USD. Les investissements ont atteint près de 1,9 milliards de dirhams soit 175,3 millions de USD. L'effectif global employé par le secteur minier est actuellement de 38 155 personnes et plus d'un million de personnes vivant indirectement de ce secteur. Industrie Le secteur industriel représente près de 28% du PIB. Longtemps dominé par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteur industriel s’est diversifié rapidement grâce à l’essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons, des équipements automobiles et de montage de véhicules, les services aux entreprises, l’informatique, l’électronique et l’industrie aéronautique. Le Maroc est devenu une grande destination de haute technologie et attire des investisseurs dans des secteurs de pointe. Agriculture L’agriculture s’était vue assigner une place prioritaire dans le modèle de développement retenu au lendemain de l’indépendance. Ce secteur a bénéficié d’investissements massifs pour la construction de barrages et l’équipement de grands périmètres irrigués. La production agricole marocaine occupe encore près de 50% de la population active, mais sa part dans le PNB continue à diminuer, elle représente actuellement 17% du PIB. Les principales productions agricoles sont les céréales (le blé, l’orge, le maïs), les légumineuses (fèves, pois, lentilles, haricots), les cultures maraîchères, les agrumes et les plantes sucrières. L’arboriculture fruitière et les oliviers fournissent un complément non négligeable. Pêches Les ressources halieutiques, contribuent de manière significative à la richesse nationale et à l’équilibre de la balance commerciale. La production halieutique s’est élevée à 960087 tonnes en 2002 correspondant à une valeur de presque 6 milliards de dirhams. La pêche côtière reste dominante dans la production et représente 82% en poids, alors que la pêche hauturière et les autres activités littorales représentent, respectivement, 16,5% et 1,5%. Le secteur des pêches maritimes occupe donc une place privilégiée dans l’économie nationale, le secteur emploie directement ou indirectement plus de 400 000 personnes, les exportations des produits de la mer ont réalisé un chiffre d’affaires à l’export moyen au cours de ces six dernières années de l’ordre de 7 milliards de dirhams, participant pour plus de 50% aux exportations agro-alimentaires du pays. La consommation locale par habitant est de 7 kg actuellement. Les autorités publiques envisagent ramener cette consommation à 12 Kg en 2004; et ceci à l’aide de mesures améliorant la qualité, la disponibilité du poisson ainsi que l’efficacité des circuits de distribution sur l’ensemble du territoire national. Le secteur des pêches maritimes compte plus de 104.422 marins pêcheurs embarqués sur 450 navires de pêche hauturière, 2.534 unités de pêche côtière et 11.564 barques de la pêche artisanale. Dans un marché mondial caractérisé par une croissance continue de la demande en produits de mer et face aux exigences de consommateurs à la recherche de produits de qualité répondant aux nouvelles habitudes de consommation, l’industrie de valorisation des ressources halieutiques apparaît aujourd’hui comme une composante d’avenir de la filière pêche. Motivé par sa vocation de grand pays exportateur de poisson et à l’écoute des exigences du marché, le Maroc s’est doté d’une infrastructure de valorisation moderne et a mis en œuvre une politique de développement de la filière basée sur la compétitivité. Riche par la diversité des segments qui le compose, le secteur de la transformation regroupe les activités de la congélation, de la conserve, du conditionnement du poisson frais, de la semi-conserve, du traitement des algues marines, de la fabrication de farine et huile de poisson, de conditionnement de coquillages, de décorticage de crevettes et de séchage et fumage. Ouverte sur le monde et principalement orientée vers les marchés de l’U.E et du Japon, l’industrie de valorisation des produits assure 50% des exportations agroalimentaires et 12% des exportations totales du Maroc. L’accord de libre échange entre le Maroc et les Etats Unis offre de nouvelles perspectives d’exportation sur le marché américain et de nouvelles opportunités d’investissement dans ce secteur d’activité. Import/export Les importations constituent presque le double des exportations. L’essentiel de ces dernières concerne les produits manufacturés, les ressources minières et les produits agricoles. Les exportations ont connu en 2003 une baisse de 3.6% et demeurent concentrées sur des produits sur lesquelles s’exercent de fortes pressions concurrentielles (articles de bonneterie, vêtements confectionnés). En revanche les exportations de phosphates et dérivés demeurent stables. Leur part dans le total s’établit à 15% en 2003 contre 14.8% en 2002. Les importations portent essentiellement sur les produits énergétiques, les biens d’équipement et les biens de consommation. Au terme de l’année 2003, les importations ont connu une hausse de 4%. Cette progression est imputable à la plupart des groupes de produits à l’importation dont en particulier les biens d’équipement et les biens de consommation. En revanche les acquisitions de produits alimentaires se sont inscrites en baisse suite au repli des approvisionnements en céréales et plus précisément le blé et l’orge ainsi que des acquisitions en sucre. TransportsLes transports représentent un secteur assez développé. Le Maroc disposant d’un réseau routier de 59 474 km et d’un réseau ferroviaire de 1 893 km. Les principaux aéroports sont Casablanca, Rabat, Fès, Agadir, Marrakech , Tanger et Laayoune. Les principaux ports sont Casablanca, Mohammedia, Tanger, Dakhla et Nador. Tourisme Le tourisme est l’un des secteurs prometteurs de l’économie marocaine. Il contribue à hauteur de 7,8% du PIB. Le Maroc s’est fixé l’objectif d’attirer 10 millions de visiteurs à l’horizon 2010. En 2000, le tourisme a connu une hausse de près de 11% des arrivés et de 12% des recettes. En 2003, les recettes touristiques se sont maintenues à environ trois milliards de dollars, au même niveau que l’année 2002, malgré un contexte très défavorable. Ceci témoigne de la confiance dans la destination Maroc. Recettes des Marocains Résidents à l’Etranger La communauté marocaine à l’étranger, forte de presque un million de résidents, contribue par ses projets d’investissement et par ses transferts en devises à l’effort du développement du Maroc. Au terme de l’année 2003, les transferts des Marocains résidents à l’étranger ont atteint 3.4 milliards de dollars contre 3.1 milliards de dollars en 2002, soit un accroissement de 7.4%. Avoirs extérieurs Au terme de l’année 2003, les avoirs extérieurs nets de l’Institut d’émission se sont chiffrés à 122.199,1 MDH contre 104.490 MDH à fin décembre 2002. Ces avoirs représentent au terme de l’année 2003, près de 13 mois d’importation de marchandises contre 11.4 mois en 2002.

Sahara marocain:pourquoi le Polisario et Alger entravent les négociations?


Au lendemain de l’adoption de la résolution 1754 au Conseil de sécurité, les réactions des parties ont été assez diverses. Le Royaume du Maroc d’une part et le Polisario et Alger de l’autre ont manifesté leur satisfaction en évoquant les termes de la dite résolution que chaque partie estime aller dans le sens de ce qu’elle préconise.Quels sont ces termes ? Et que préconise chacun des protagonistes ? Ce sont les réponses à ces deux questions qui donnent en réalité une idée sur la recevabilité ou non des arguments des uns et des autres.
Les deux bornes qui délimitent l’imbroglio du Sahara occidental sont d’un côté l’intégration de cette région au Royaume du Maroc et de l’autre la création de toute pièce d’un Etat indépendant. Parler de création de toute pièce est une simple constatation de fait historique. Effectivement aucune entité étatique n’a jamais existé en tant que tel dans cette région du Sahara occidental, ni même aucune administration locale qui gouvernerait cette région.
La seule et unique autorité que connaissaient les tribus nomades était celle des chioukhs dont la légitimité émanait de la seule et unique allégeance qu’ils reconnaissaient aux sultans du Maroc.
Ces deux bornes de l’intégration au Maroc et de la création de toute pièce d’un Etat indépendant étaient les deux options contradictoires opposées voir même ennemies et irréconciliables, qui ont durant les 32 dernières années se sont confrontés sur le front diplomatique internationale et uniquement sur ce front là.
Sur le terrain concret l’évolution était plutôt dynamique et contrastait avec cette guerre des tranchés que les deux camps de l’intégration au Royaume du Maroc et de la création d’un Etat Sahraoui se livraient.
Dans le pays réel, en l’occurrence le Sahara occidental les évolution et les réalisations d’un camps différent beaucoup de ceux de l’autre.
Le Maroc a suivi en cela une ligne plutôt rectiligne, réglant la procédure de décolonisation avec l’ancienne administration coloniale et clôturant définitivement ce volet par la récupération de Seguia Lhamra et Rio d’oro, entamant avant un grand effort de moyens la mise en valeur de ces régions pour rattraper le retard que cette décolonisation tardive a crée entre le Sahara et les autres régions du Maroc.Le Maroc a par ailleurs maintenu une attitude ferme quand à la légitimité de sa récupération du Sahara, tout en faisant face à la confrontation militaire que le camp adverse lui imposait.
Du côté des tenant de la thèse du peuple sahraoui et de l’indépendance du Sahara occidental, à savoir le Polisario la situation a connu trois phases qui constituent les unes par rapport aux autres des ruptures ou plutôt des revirement de situation.
Sans revenir à la période qui précède 1973 (pour ceux que cela intéresse voir la rubrique historique du portail : http://www.sahara-online.net/), La création du Polisario a été le résultat du parcours sinueux et accidenté des fondateurs.
La première phase était celle du lancement laborieux d’actes de guérilla au moment où se nouait l’acte final qui devait conduire au départ d’un colonisateur qui a trop tardé à s’en aller et surtout qu’on a trop tardé à faire partir. C’est du moins ce que pense les jeunes activistes qui fonderont le Polisario. Pendant ce laps de temps qui sépare avril 73 et début 75 il n’est question ni d’indépendance, ni de République arabe Sahraoui démocratique, RASD.Les complications que connaîtra ce dossier pendant l’année 75 et en particulier l’intrusion de la Libye et l’Algérie dans ce dossier donneront lieu au premier revirement de situation et le début de la deuxième phase, relativement courte de l’évolution de cette organisation politico-militaire.
Le Polisario ajoutera à son slogan de la décolonisation du Sahara occidental le refus de l’attachement au Maroc. Et l’idée de la réduction de la procédure d’autodétermination à la seule indépendance.
Le climat était cependant chargé de sous-entendus, de non dit et d’ambiguïté.Mustapha Sayyed El Ouali le leader et l’âme du Front Polisario a bien traduit ce climat, quand quelques mois avant son assassinat suspect, il disait l’autodétermination des Sahraouis doit d’abord être envisagée, par rapport aux galonnés d’Alger.
La disparition de cet homme et l’arrivée en 1976 de Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario constituera le deuxième revirement et le passage à l’étape qui est en cours aujourd’hui.
On s’installera désormais dans le processus de la réécriture de l’histoire et de l’invention iconographique dans le seul sens de la mise en valeur de l’option de l’indépendance portée par le phantasme d’une sorte de déterminisme historique. Le Polisario plongera totalement dans le processus de tension que nourrissait la guerre froide au niveau régional, en s’appuyant en cela sur le camp soviétique dont ces deux nouveaux soutiens, algérien et libyen sont deux membres éminents en Afrique.Cette ultime rupture figera la structure, mais aussi les comportements de la direction du Polisario qui devient imperméable à tous les bouleversements que connaîtra le monde et la région, aux changements, somme toute naturelles, que subira la population que cette même direction a mené en 1975 dans les camps de Tindouf.Sorti du contrôle idéologique, sécuritaire et de l’aide alimentaire, la perspective de la direction du Polisario que dirige Mohamed Abdelaziz depuis plus de 30 ans se limite à un rejet explicite ou par manœuvres interposées de toutes les perspectives de règlement de ce dossier. En cela c’est l’enlisement progressif, dans un tête à tête de plus en plus étouffant et dans une promiscuité croissante avec Alger, et surtout avec ceux qui en Algérie ont autorité pour décider en matière de politique régionale et extérieure.Comprendre cette évolution et l’histoire du dossier est nécessaire pour comprendre toute la difficulté de voire se débloquer la situation et surtout pour voir le Polisario quitter cette position retranchée de l’indépendance ou rien. Toutes les entraves et tous les propos qui qualifie d’improbable les résultats des négociations encore à l’état de projet, ainsi que les effets de manche sur la non crédibilité de la proposition marocaine et sur sa non sincérité….tout va dans le sens de la résistance qu’oppose le Polisario, mais aussi Alger à la perspective ouverte par la résolution 1754 pour négocier.
En vu de tout ce qui précède il faut se rappeler que le discours actuel du Polisario sur l’ « autodétermination-indépendance », sur le « colonialisme marocain », sur le monopole autoproclamé par le Polisario de la parole du peuple du Sahara occidental, ce qui ne correspond pas du tout à la réalité (plus des 2/3 des Sahraouis vivent chez eux et sont favorable à l’intégrité de leur pays le Maroc), tous les blocages en fait se sont construit sur la période de trois décennies qui nous séparent de 1975.
Aujourd’hui le Royaume du Maroc qui a fait quand même un long chemin avant d’en arriver à la solution quasi miraculeuse pour neutraliser le tiraillement et l’antinomie entre les deux concepts d’intégration pure et simple et d’indépendance pure et simple, en proposant un plan d’autonomie, a fait le maximum de chemin. Le Polisario qui a fait tous les revirements précités peut-il quitter cette position jusqu’au-boutiste du tout ou rien pour contribuer au déblocage de la situation du dossier du Sahara occidental ?Tout l’enjeu de la période actuelle est là.